Donald Trump adore les théories du complot. En matière de politique étrangère, d’environnement ou encore d’islam, le nouveau président des Etats-Unis a, par le passé, contribué à propager les plus folles rumeurs. Parfois, il en a même mélangé plusieurs, comme lorsqu’il a affirmé que le concept de « réchauffement climatique a été inventé par et pour la Chine » (voir son tweet ici, datant du 6 novembre 2012).
The concept of global warming was created by and for the Chinese in order to make U.S. manufacturing non-competitive.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 6 novembre 2012
Mais le complot qu’il préfère, c’est celui qui est ourdi contre lui. Par les démocrates, des puissances étrangères, Hillary Clinton, et maintenant Barack Obama. Samedi 4 mars, dans une série de cinq tweets, Trump a ainsi a accusé son prédécesseur de l’avoir mis sur écoute dans la tour Trump juste avant l’élection.
Neither @barackobama nor any WH official under Obama has ever ordered surveillance on any US Citizen. Any suggestion is unequivocally false pic.twitter.com/qF04X3NUvq
— Kevin Lewis (@KLewis44) 4 mars 2017
Le problème, une fois de plus, c’est que Donal Trump n’apporte aucune preuve. Un peu plus tard, le porte-parole de Barack Obama, Kevin Lewis, a apporté un net démenti à ces accusations : «Le président Obama, ni aucun responsable de la Maison Blanche, n’ont jamais ordonné la surveillance d’un quelconque citoyen américain.»
Neither @barackobama nor any WH official under Obama has ever ordered surveillance on any US Citizen. Any suggestion is unequivocally false pic.twitter.com/qF04X3NUvq
— Kevin Lewis (@KLewis44) 4 mars 2017
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Mais venant du président des Etats-Unis, cette nouvelle rumeur propagée sans aucun fondement a eu le temps de faire des émules, et d’alimenter la machine à complots que Donald Trump semble avoir placé au cœur de sa stratégie de communication, non seulement lorsqu’il fut candidat, mais désormais aussi en tant que chef de la première puissance du monde.
En réalité, cette rumeur provient d’un article paru sur le 3 mars que un site d’extrême-droite qui n’en est pas à son coup d’essai en la matière : Breitbart.com, que son actuel conseiller Stephen Bannon a auparavant dirigé. Et Breitbart.com a lui-même repris les propos d’un commentateur ultra-conservateur, Mark Levin.
Empêtré dans l’affaire des relations opaques entretenues entre son entourage et des responsables russes durant la campagne, Donald Trump a sans doute essayé, en propageant cette énième rumeur, de faire tout simplement diversion…