François Asselineau, le candidat des conspirationnistes

François Asselineau ne fait pas parler de lui, et pourtant il est parvenu, en silence, à réunir les 500 parrainages d’élus pour se présenter officiellement à l’élection présidentielle. Et avec lui, les conspirationnistes ont trouvé leur candidat ! C’est bien simple, pour lui la CIA, la puissante agence de renseignement américaine, est pratiquement derrière tout ce qui ne fonctionne pas correctement (ou lui semble ne pas fonctionner correctement) en France et en Europe. Qui est derrière la construction européenne ? La CIA. Le Front national ? La CIA. Le terrorisme djihadiste ? La CIA bien sûr.

En voici un bref aperçu, au sujet de la construction européenne :

Âgé de 59 ans, diplômé d’HEC, ancien élève de l’ENA qui a finit à l’inspection des Finances, François Asselineau n’est pourtant pas un imbécile, preuve s’il en est encore besoin que le conspirationnisme n’est nullement corrélé au QI. Après un passage par le courant souverainiste, aux côtés, notamment, de Philippe de Villiers ou Charles Pasqua, Asselineau a développé ces dernières années une véritable obsession anti-américaine qui lui fait voir l’ombre de l’Oncle Sam derrière… presque tout. Même le bleu du logo de l’UMP…

Est-il devenu fou ? Peut-être un peu obsessionnel, mais aussi très tacticien. Asselineau a compris la puissance du web et en particulier le réservoir de voix colossal que comporte la galaxie complotiste. « Je ne pense pas qu’il soit dingue, mais qu’il utilise le complotisme parce qu’il a compris que c’est ce qui marche sur internet », expliquait Rudy Reichstadt, le fondateur du site Conspiracy Watch, dans une récente interview à Franceinfo. Il faut dire qu’Asselineau utilise tous les outils et tous les relais à sa disposition sur Internet : très actif sur Youtube, il possède bien sur un compte Facebook (près de 23 000 followers), Twitter, etc.

Asselineau a compris qu’aucun autre candidat ne s’intéressait ni ne s’adressait vraiment aux complotistes. Il en a fait sa cible prioritaire, espérant ainsi rafler les centaines de milliers de voix de tous ceux qui, derrière leurs écrans, estiment qu’ « on nous cache des choses » ou qu’ « on ne nous dit pas tout ». Surfant sur leur crédulité, il ne manque pas aussi de les considérer comme des électeurs.

Lire également un article du HuffPost qui lui est consacré ici. 

Par La rédaction

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