Google et Facebook s’attaquent aux « fake news »

Après la victoire de Donald Trump et du Brexit, en partie grâce à la diffusion de rumeurs, d’intox et de « fake news », les géants de l’internet ont décidé de contre-attaquer. Google et Facebook ont ainsi lancé début février leur riposte anti-« fake news ».

En France, le projet auquel participent Google et Facebook s’appelle « CrossCheck ». Il rassemble 16 rédactions de journaux, dont Le Monde et l’AFP, qui travailleront ensemble pour vérifier les rumeurs et débusquer les « hoax » au cours de la présidentielle. Comment ça marche ? Selon le communiqué de Google, « tout le monde est incité à participer » en envoyant des liens « vers les sites et contenus douteux ». « Derrière, une collaboration entre médias, mais aussi des « crosscheckers », notamment des étudiants en journalisme encadrés par l’Agence-France Presse. Le projet se base sur l’expérience américaine Electionland, où 600 apprentis journalistes ont surveillé la journée du scrutin de l’élection américaine, faisant remonter les dysfonctionnements, parfois malhonnêtes, dans certains bureaux de vote », indique Télérama.

Facebook a également développé son propre outil qui permet de vérifier les informations publiées et diffusées via le « news feed », le fil d’information. Déjà lancé aux USA, cet outil de « fact-checking » est en train d’être lancé en France et en Allemagne. Quand une publication contient une information douteuse, ou considérée comme telle par des médias sérieux, elle sera signalée avec un drapeau rouge et sa visibilité sera réduite.

fact checking facebook france

Le problème de la propagation des « fake news » prend des proportions graves sur internet. Pourtant, certains doutent que les géants du web soient sincères dans leur lutte contre ce phénomène.

« Frédéric Filloux, éditeur de la lettre spécialisée Monday Note, n’y voit qu’un effet de manche, détaillé dans une note de blog au titre évocateur: «Le merveilleux monde fortifié de Facebook est incompatible avec l’information»: «Facebook n’a aucun intérêt objectif pour résoudre son problème de fausses histoires. […] C’est avant tout une machine de publicité.» Mark Zuckerberg a toujours refusé d’endosser un rôle de média et les responsabilités qui l’accompagnent. Pendant la campagne américaine, Facebook avait licencié ses quelques journalistes chargés de la rubrique «Tendances», accusés d’être pro-démocrates. Privé de filtre humain, l’algorithme avait favorisé la propagation de fausses infos », rapporte ainsi le journal suisse Le Temps.

Les outils développés par Google et Facebook viennent s’ajouter aux sites et outils qui existent déjà, à l’instar du « Decodex » du Monde ou des sites « hoaxbuster » ou « ConspiracyWatch« .

 

 

Par La rédaction

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