A Mossoul, l’ancienne Ninive où se situe le tombeau de Jonas, le prophète reconnu par les trois religions monothéistes (le christiannisme, l’islam et le judaïsme) revient peu à peu après à la vie après trois années interminables sous le règne de Daech.
Depuis le 10 juin 2014, date à laquelle les milices de l’organisation terroriste ont pris le contrôle de la ville, les habitants de Mossoul ont vécu un enfer que Le Monde raconte. Après avoir exterminé les Yezidis, les bandes armées de Daech ont enrôlé de force leurs enfants dans leurs rangs. Puis les terroristes ont mis toute la ville au pas : répression totale de toute forme d’opposition, enfermement des femmes, contrôle complet de l’éducation, destruction de l’université…
Dans cette vidéo, un jeune garçon raconte par exemple ce qu’il apprenait à l’école lorsque celle-ci était contrôlée par Daech : “Ils nous enseignaient les munitions, les façons de massacrer, de tuer”, dit-il.
Très rapidement, raconte encore les journalistes du Monde, Daech a imposé un véritable système de prédation dans la ville, rackettant les habitants et se livrant à toutes les rapines à leur unique profit.
Loin de l’image idyllique promue par les chefs de l’organisation terroriste vantant les bienfaits de la vie sous le « califat », le quotidien des habitants est rythmé par les exactions de Daech. Les femmes sont des victimes toutes désignées : lorsqu’elles ne sont pas obligées de rester cloitrées à domicile ou emprisonnées sous leurs niqabs (à quatre couches, avec double voilette sur les yeux et gants noirs en prime), on les réduit en esclavage, comme les Yezidis. Dans cet article, un homme raconte ainsi comment un homme a pu racheter trois esclaves sexuelles afin de les sauver des griffes de Daech.
Dans cette vidéo, une jeune femme Yézidie capturée dans les monts Sinjar (nord-est de l’Irak) en 2014, ex-esclave de Daech durant 11 semaines, raconte son calvaire :
Alors que Mossoul était présentée comme un symbole du gouvernement de Daech, cette ville millénaire a juste subi pendant près de deux ans la barbarie d’une organisation djihadiste.