Daech fascine les marginaux

Le politologue Olivier, considéré comme l’un des meilleurs spécialistes au monde du djihadisme, est intervenu le 27 mars dans le cadre d’une conférence à la foire internationale du livre de Tunis consacré aux liens entre religion, politique et extrémisme dans le monde musulman.

Il n’y a aucune corrélation entre une pratique assidue de l’islam et le fait de rejoindre Daech, a-t-il expliqué : « Un jeune qui décide de faire partie de Daech et de commettre un attentat-suicide ne commence pas par lire le Coran ». Pour lui, « ce n’est pas un problème de connaissance mais de fascination par le jihad ».

Analysant le profils des djihadistes, Olivier Roy a souligné que ceux-ci se caractérisent d’abord par leur désocialisation et, hormis le tueur de Londres Khalid Masood, par une absence de passé religieux. Pour lui, “il n’y a pas une généalogie islamique dans cette notion de violence”, même si “les radicaux ont cherché à puiser dans le texte coranique pour trouver des justifications théologiques pour leurs actes”. Autrement dit, les djihadistes sont d’abord des paumés, ou des losers, qui par fragilité intellectuelle, ou sociale, se laissent séduire par Daech.

Ceux qui vont rejoindre Daech, ou sont tentés de le faire, sont d’abord fascinés par le mode opératoire de l’organisation terroriste et non mus par des convictions religieuses : « le problème n’est pas théologique mais un problème de quête d’un aspect spirituel qu’ils pensent trouver dans cette image fascinante que leur transmet Daech”.

Par ouimaisnon

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