De plus en plus d’élèves citent de fausses informations (« fake news ») dans leurs travaux, révèle une enquête menée dans les écoles britanniques.

Selon un sondage réalisé par un syndicat enseignant, plus d’un tiers des enseignants britanniques affirment que leurs élèves ont cité de fausses informations trouvées sur internet, rapporte The Independent.

Le secrétaire général de ce syndicat, Chris Keates, a déclaré que ce phénomène était « inquiétant » et révèle le pouvoir d’influence que les acteurs du web ont sur l’opinion publique, en particulier les jeunes.

Ces résultats interviennent dans un contexte où de nombreux experts de l’éducation s’alarment de la propagation des « fake news » et exhorent les autorités éducatives à mettre en place des dispositifs visant à apprendre aux élèves comment distinguer les vraies informations des fausses.Le mois dernier, Andreas Schleichern directeur de l’éducation à l’OCDE, a estimé que les écoles devraient enseigner aux élèves à développer leur sens critique et à analyser ce qu’ils lisent sur Internet. Distinguer ce qui est vrai de ce qui ne l’est constitue aujourd’hui, à l’ère digitale, une compétence de premier plan, a-t-il déclaré.

Plusieurs faits particulièrement graves ont par ailleurs été observés, indique The Independent en citant un membre du syndicat enseignant, comme lorsque des élèves n’assistent plus aux cours parce qu’ils pensent qu’il y a des tueurs déguisés en clowns qui rôdent dans les rues armés jusqu’aux dents. D’autres signalent un nombre croissant d’élèves qui s’informent via des sites de « fake news » en pensant qu’il s’agit de vraies informations. Les derniers, enfin, évoquent des élèves qui refusent de croire que ce qu’ils ont lu sur les réseaux sociaux n’était pas vrai, même après que la preuve leur en a été donnée.

De plus en plus de voix s’élèvent, en Angleterre et ailleurs, pour que les acteurs du web, en particulier Google et Facebook, prennent leurs responsabilités.