Deux jeunes partent faire le djihad en Syrie… et reviennent braquer des supérettes

Histoire glauque et un peu minable de ces deux jeunes, Mounir et Rodrigue, qui sont partis trois mois en Syrie en 2013, mais ont été interpellés par la police en train de braquer une supérette à leur retour…

Mounir et Rodrigue avaient 18 et 19 ans en 2013. Au procès où ils comparaissent, fin avril 2017, à la cour d’assises de Haute-Garonne, une photo prise en Syrie refait surface à l’occasion des débats, récupérée par le Srpj de Toulouse : on les voit brandir des kalachnokovs et porter des treillis militaires, tout ça sur fond de drapeau de Daech. Rodrigue, porytant de famille stable, encore en classe de terminale en février 2013, est photographié en train de porter à bout de bras une tête sanguinolente décapitée…

Sauf que Mounir et Rodrigue sont jugés à l’origine pour association de malfaiteurs, accusés d’une série de braquages dans des supérettes toulousaines, courant 2013, et d’une tentative de vol à main armée le 21 décembre 2013 dans un Simply Market, à Launaguet.

Des petits braqueurs perdus en Syrie

Eté 2013, les deux amis décident de partir en vacances en Tunisie… et poursuivent leur escapade jusqu’en Syrie, pour faire la guerre à Bachar. « En 2013, c’était différent. Il y avait des combattants contre le régime syrien et on a été utilisés pour nourrir la propagande. On n’a jamais combattu et au départ il s’agissait de venir en aide aux populations meurtries par l’armée de Bachar », a raconté Mounir au procès.

Que s’est-il dont passé dans leurs têtes pour que des vacances en Tunisie se terminent sur une photo en treillis en compagnie de terroristes de Daech. Pour les experts qui se sont succédés au procès pour tenter d’expliquer la personnalité des braqueurs-djihadistes, la religion n’a joué qu’un rôle mineur. En fait, il semblerait surtout qu’ils fussent portés par leur immaturité. Une immaturité qui les a conduit jusqu’en Syrie, qu’ils ont quitté trois mois après, sans doute après avoir constaté que ça ne correspondait pas à ce qu’ils avaient imaginé.

D’ailleurs, dès leur retour, ils se remettent à faire ce qu’ils savent faire le mieux : des braquages. Jusqu’à leur arrestation en décembre 2013. Nos deux loustics s’étaient pointés un matin cagoulés dans une supérette des environs de Toulouse. Le directeur n’était pas là et ils n’avaient pas pu avoir accès au coffre. Ils étaient alors repartis bredouille, avant d’être interpellés un peu plus tard au domicile de l’un d’eux.

Retour à la case départ, autrement dit.

 

 

Par ouimaisnon

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