L’organisation terroriste Daech a perdu les 2/3 de son territoire, sa capitale, Raqqa, et a vu ses revenus financiers chuter de 80%.
Sur le plan militaire, l’effondrement est partout palpable. L’armée irakienne a repris jeudi dernier le site de la mosquée Al-Nouri, à Mossoul, que les terroristes avaient faite exploser pour ne pas subir l’affront de voir le symbole de leur « califat » leur échapper. C’est en effet depuis le minaret de cette mosquée, en 2014, le chef de l’organisation terroriste, Abou Bakr El Baghdadi, avait proclamé son « califat ».
Mossoul et Raqqa bientôt reprises
La situation, à Mossoul, tourne au vinaigre pour Daech. Il n’y aurait plus que 200 à 300 terroristes repliés dans quelques réduits de la vieille ville, n’hésitant pas à utiliser, comme à leur habitude, des civils pour se protéger. Selon diverses sources militaires, la reprise totale de la ville ne serait plus qu’une question de jours.
A Raqqa, les terroristes sont également à bout de forces. L’ancienne capitale de Daech est en effet en train d’être reprise par les forces kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les frappes aériennes de la coalition. Actuellement, il ne resterait plus que 2 500 terroristes dans la ville et cet effectif, du fait des assauts des forces des FDS, des frappes aériennes ou encore des nombreuses défections, diminue rapidement. Symbole des atrocités de l’organisation terroriste, mais aussi l’une des bases arrière des attentats perpétrés à l’étranger, la prise de Raqqa n’est, elle aussi, plus qu’une question de temps.
60% du territoire conquis par Daech a été perdu, dont 40% en seulement 6 mois
Partout, le territoire de Daech fond comme de la neige sous le soleil du désert. Selon un rapport publié jeudi par le cabinet de référence sur les questions militaires et de conflits, IHS Markit (ex-Jane’s), l’organisation terroriste a perdu 60% du territoire qu’elle contrôlait en 2014 – dont 40% depuis le mois de janvier 2017.
Les revenus de Daech ont diminué de… 80%
Financièrement, la déroute est encore plus nette. Les revenus engrangés par Daech – issus du pétrole ou du trafic d’oeuvres d’art provenant de sites pillés – sont 5 fois moins élevés qu’en 2015. Ils s’élèvent aujourd’hui à 16 millions de dollars seulement (au 1er trimestre 2017), toujours selon IHS. Résultat : les « salaires » des terroristes a été divisé par deux l’an dernier et ne cesseraient de s’éroder, ce qui favorise les défections, de plus en plus nombreuses dans les rangs de Daech.
Les revenus pétroliers des terroristes, eux, ont été divisés par 10 depuis 2015 du fait de l’effondrement des cours mondiaux, des pertes de territoires et des frappes de la coalition ciblant les puits de pétrole.
Enfin, le chef de l’organisation terroriste, Abou Bakr el Baghdadi, a disparu des radars. Les Russes disent qu’il pourrait avoir été éliminé lors d’un bombardement (voir ici).