A Washington, le musée de la presse et du journalisme propose aux jeunes un atelier pour apprendre à repérer les fausses informations.
Les « fake news » sont au coeur de l’actualité américaine. Pas un jour en effet sans que le président Donald Trump accuse les grands médias de colporter des fausses informations. Comme s’agissant de la crise de Porto Rico à propos de laquelle Donald Trump a tweeté : » Whaou, tellement de fake stories aujourd’hui. Quoi que je fasse ou dise, ils ne diront pas la vérité ».
Evidemment, Trump parle là de sa vérité, et son accusation de « fake news » est en réalité une vieille technique consistant à discréditer son adversaire : les médias qui critiquent son action et sa politique. Toujours est-il qu’il est de plus en plus difficile de faire la différence entre une vraie et une fausse information. Et tandis que les fake news prolifèrent en toute impunité ou presque via les réseaux sociaux, le musée de la presse et du journalisme de Washington a eu la bonne idée de lancer un programme destiné aux jeunes pour distinguer le vrai du faux.
Ce programme prend la forme d’un atelier de deux heures qui est de plus en plus inclus dans les visites du musée par les groupes d’élèves. Ces derniers apprennent, à l’aide de cas pratiques, les ressorts d’une fake news et des méthodes pour les détecter.
« On commence par leur dire qu’une fake news, à condition qu’elle ne porte pas atteinte à la sécurité d’une personne ou de l’Etat, est protégée par le premier amendement. Beaucoup s’en étonnent, explique l’une des formatrice au Monde. Il faut ensuite qu’ils comprennent la différence entre une fake news et une information erronée ou politiquement biaisée. Les meilleurs journalistes peuvent faire des erreurs, l’important est qu’ils les corrigent. Quant à la presse d’opinion, elle est évidemment légitime. »