Kevin Wilshaw, ancien néo-nazi anglais, assume son homosexualité et ses origines juives, 40 ans après son engagement au « National Front ». Un retour à la réalité pas toujours facile à gérer. Pour se réadapter à la société, l’association « HOPE NOT HATE » s’engage à faciliter sa réinsertion.
Construire des identités partagées pour résister à la haine.
Le Parti National Britannique (BNP), parti d’extrême droite à l’idéologie fasciste, remportait des votes substantiels et des représentants politiques dans certaines villes. Nick Lowles, ancien rédacteur pour le magasine antifaschiste « Searchlight », a créé cette ONG en 2004 pour limiter la percée fulgurante du BNP. Très active en Grande-Bretagne, elle lutte sans merci contre toutes sortes d’extrémismes. Par l’organisation de conférences et d’interventions dans l’espace public, l’idée est aussi de renforcer les liens citoyens pour vaincre ces fléaux et créer une société apte au vivre ensemble. Elle participe aussi à un programme de réinsertion d’anciens militants de factions extrémistes, auquel participe Kevin Wilshaw.
Helping people step away from extremist ideologies is a difficult challenge that takes time. Read & RT Kevin’s story https://t.co/9Dn2dj1s9D pic.twitter.com/dM1aoJMFWk
— HOPE not hate (@hopenothate) 18 octobre 2017
L’optimisme, l’outil magique face à la haine.
Le but de cette initiative est de parvenir à mieux lutter contre ces groupuscules extrémistes. Pour les membres de « HOPE NOT HATE », le temps est à la joie, à l’amour et à la tolérance. Des moyens imparables pour lutter contre la violence et la haine. Leur priorité est le travail de terrain : mobiliser toutes les communautés, traiter les problèmes politiques, sociétales et culturels, intervenir auprès des plus jeunes. La peur et l’ignorance sont les outils de propagande de ces groupuscules. L’ONG met donc l’accent sur le partage et l’accès à la connaissance.
Une place importante dans le débat public.
« HOPE NOT HATE » a réussi à s’imposer comme acteur légitime et efficace dans le débat public anglais. L’ONG réussit à défier les partis politiques qui font la promotion de la haine, du racisme et de l’intolérance. Elle joue un rôle important dans la perte de crédibilité du Parti National Britannique. D’un autre côté, elle s’engage et soutient les partis politiques qui proposent des campagnes de lutte contre l’extrémisme. Au delà de la lutte antiraciste, la structure s’investit dans le processus démocratiques, notamment avec une campagne vidéos pour inciter les jeunes à voter.