Une information scientifique fausse est une “fake news” comme une autre. En effet, les fake news ne concernent pas uniquement la sphère politique, diplomatique ou religieuse. Leur champ d’action est vaste.
Des fake news scientifiques
Souvent reléguées à un rôle secondaire dans les grands médias, les informations scientifiques ne bénéficient pas toujours d’un traitement journalistique digne de ce nom. Et pourtant, au vu de leur importance, elles méritent d’être questionnées et investies.
Le journal Medium, met l’accent sur différentes fake news scientifiques divulguées par de grands médias. Par exemple, de janvier à août 2017, Le Point a publié une chronique hebdomadaire intitulée “Le biomimétisme selon Idriss Aberkane”. La chronique avait pour but de présenter en vidéo et avec des exemples concrets, un travail sur la nature pour permettre les innovations durables. Ces articles « scientifiques » sont constituées d’anecdotes, de réflexions, de vocabulaires scientifiques. Cependant aucune source scientifique ne vient confirmer les dires, et pour cause, la plupart sont fausses.
Réaffirmer le journalisme scientifique face à la vulgarisation
Plusieurs chercheurs, enseignants, journalistes scientifiques s’inquiètent et dénoncent ce phénomène de fake news scientifiques, moins évoquées et signalées.
«Pourquoi la rigueur journalistique s’arrête-t-elle aux portes des laboratoires ? Pourquoi serait-il moins grave de publier une information scientifique fausse qu’une information politique fausse ? »
Afin de combattre les fake news scientifique au même titre que les fake news « lambda », les grands médias « doivent diffuser ou relayer des informations et des faits en adéquations avec l’état actuel des connaissances et avec la démarche scientifique ». En cas de doute, le groupe rappelle « qu’à l’heure d’internet il n’a jamais été aussi facile de contacter de nombreux professionnels et institutions de recherche, qui sont très souvent tout à fait disposés à partager leurs expertises ». Pour finir, la chasse aux fake news, qu’importe leur nature, commence par un traitement médiatique irréprochable. Il appartient donc à tout média « sérieux » de vérifier que les contenus qu’ils partagent ne soient pas faux.