Depuis son entrée au Bundestag en septembre dernier, l’AfD s’implique corps et âme dans la vie politique allemande. Elle cherche à s’infiltrer au sein de toutes les institutions républicaines, même celles qu’elle disqualifie.
L’AfD au sein de la Fondation du Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe
Le parti d’extrême droite allemand souhaite placer au sein de la Fondation du Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe, un de ses membres. Cette décision irrite étant donné les idées et les valeurs véhiculées par le parti extrémiste. Le mémorial met à l’honneur l’histoire et la mémoire des victimes de l’Holocauste, contrairement à l’AfD qui tend à souiller voir à nier l’histoire passée de la communauté juive d’Europe. Cette décision provoque un malaise au sein de la société allemande.
Les dérapages antisémites du parti d’extrême droite
Un an plus tôt, Björn Höcke, membre influent de l’AfD avait qualifié ce mémorial de « monument de la honte ». Ce n’est pas tout, une élue de Berlin, Franziska Lorenz-Hoffmann, avait sur son compte Facebook, fait l’apologie de la doctrine nazie. Elle avait partagé une affiche de propagande qui déclarait « Femme allemande ! Préserve la pureté de ton sang. Les étrangers ne doivent pas te toucher ! ».
Cerise sur le gâteau, l’AfD a déjà présenté son candidat pour le poste au sein du Conseil de l’Alliance pour la Démocratie et la Tolérance. C’est le député Jens Maier qui occupera le poste. On notera qu’il a récemment qualifié le fils du tennisman Boris Becker de « demi-nègre ». Quel exemple de tolérance !
L’initiatrice du mémorial, Lea Rosh a pris contact avec le dirigeant de la CDU (centre droit) Wolfgang Schäuble, président du Bundestag pour le convaincre de s’y opposer.
Source : Le Temps