Une universitaire musulmane est menacée de mort par des fondamentalistes pour avoir dirigée les prières du vendredi dans l’État indien du Kerala.
"Le Coran n'est pas discriminatoire à l'égard des femmes, les gens qui l'interprètent font ceci : il n'y a rien dans le livre sacré qui empêche une femme d'être un imam".
Secrétaire générale de la « Quran Sunnath Society », Jamila a revêtu le rôle d’imam en dirigeant des croyants lors des prières du vendredi. La société qu’elle représente a été fondé par Chekanur Moulavi, un prédicateur réformiste qui aurait été assassiné par des extrémistes en raison de sa vision et sa pratique de l’islam.
Aujourd’hui, elle est la cible de menaces de mort notamment sur les réseaux sociaux car d’après certains extrémistes religieux, elle « souillerait » la religion.
« J'ai reçu de nombreux appels menaçants et, sur les réseaux sociaux, les gens s'opposent ouvertement à ma décision ».
Pour Jamila, la discrimination des femmes musulmanes vient de l’interprétation des textes faite par des hommes, interprétation qui leur permet de garder, entre leurs mains, tous les pouvoirs. Il est du devoir des musulmans et particulièrement des femmes musulmanes d’étudier l’islam, de se l’approprier et de s’imposer face aux extrémistes qui m’utilisent comme pouvoir pour aliéner les plus faibles.
"Il est écrit nulle part dans l'Islam que les femmes seront empêchées de prier en haut, nous devons sevrer la religion des mains d'un groupe patriarcal d'imams et de prédicateurs".
Pour aller plus loin : Au Danemark, une femme imame combat l’extrémisme et défend un « féminisme musulman ».
Source : Hindustan times