Un couvent alsacien donne une nouvelle chance aux réfugiés

Comme des milliers de personnes, Kadja Koubra mère de 4 enfants est passée par l’enfer des camps de réfugiés après avoir survécu aux horreurs de la guerre. Aujourd’hui elle trouve refuge en Alsace lorsque le couvent des petites sœurs franciscaines lui ouvre ses portes pour «  recommencer à zéro ».

Elle n’est pas la seule, ils sont 55 Erythréens, soudanais ou encore Ethiopiens à résider au couvent dans le but de retrouver une stabilité avant de partir pour des logements autonomes. De fait, ils profitent d’un nouveau dispositif mis à disposition pour les 3000 réfugiés préalablement sélectionnés dans les camps au Tchad et au Niger sur deux ans.

Souvent non-francophone, les quinze enfants du groupe participent à des ateliers de français pensés spécialement pour eux. Ces ateliers vont leur permettre de rejoindre les classes « classiques » rapidement.

Consolation

L’arrivée des réfugiés a donné une nouvelle vie à la congrégation, sœur Martine explique qu’ils ont « donné un second souffle à leur communauté ».

L’installation n’est pourtant pas passé inaperçue et a soulevé beaucoup d’inquiétude dans ce village niché dans un des départements qui a voté majoritairement FN aux dernières élections présidentielles.

Aujourd’hui une solidarité s’est créée pour venir an aide aux réfugiés. Pour sœur Martine, cet apaisement et cette acceptation sont perceptibles non seulement par l’importance des dons récoltés en faveurs des réfugiés mais surtout par l’implication des villageois dans l’accueil de ces personnes en détresses.

 » Aujourd’hui le plus virulent est le premier à jouer avec les enfants et à parler aux ados »

Pour Kadja, être accueilli ici est une chance inouïe mais ça n’apporte pas pour autant l’oubli car famille et amis sont restés là-bas. Un de ses camarades résume la situation en quelques phrases

« On a vécu des moments horribles. On va tourner la page. La France, c’est notre consolation »

Source : Agence Française de presse 

Par La rédaction

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