Au Salvador se joue un drame silencieux, celui des femmes qui sont incarcérées suite à une fausse couche ou à une IVG. Elles encourent jusqu’à 30 ans de prison.
Comme Téodora Vasquez qui a écopé de 30 ans de réclusion, elles sont beaucoup au Salvador à être jugées pour homicide avec circonstances aggravantes lorsqu’elles décident d’avoir recours à un avortement ou font une fausse couche.
Ce pays majoritairement catholique possède l’une des législations les plus sévère en matière d’avortement. L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est punissable de 30 ans de prison et n’est autorisée en aucun cas. Ainsi le viol, la fausse couche, la mise en danger de la mère ou la malformation du fœtus.
En 2007, Téodora Vasquez est jetée en prison après une fausse couche, elle est reconnue coupable de l’avoir volontairement provoquée. Ce jour-là, cette maman enceinte de son second enfant ressent des douleurs, aux toilettes elle tente d’appeler les secours et perd conscience. A son réveil, elle avait perdu son bébé.
Elle avait vu sa peine confirmée en décembre dernier, mais le Tribunal suprême et le ministère de la Justice ont finalement décidé, aujourd’hui de commuer cette peine.
A sa sortie, après plus de 10 ans passés en prison, elle est libre et accueilli par sa famille, ses amis et les associations qui se sont mobilisés pour sa libération.
Les ONG comme Amnesty international continuent leur combat contre ces législations liberticides et discriminantes en alertant et publicisant le combat de ces femmes.
Pour aller plus loin : LCI