Plus d’une centaine de disparues après une attaque de Boko Haram

Le 19 février 2018 Boko Haram attaque l’école secondaire Government Girls Science à Dapchi, dans l’État de Yobe dans le nord-est du Nigéria. Suite à l’assaut 111 jeunes filles sont portées disparues et l’on craint un nouvel enlèvement de masse de la part de l’organisation terroriste.

 

Ces terroristes ont acquis une renommée mondiale suite à l’enlèvement de 276 filles de leur école à Chibok en 2014. Une cinquantaine d’entre-elles avaient réussi à s’évader et une centaine avaient été libérées suite à des négociations menées par le gouvernement avec Boko Haram.

Aujourd’hui, des informations positivent nous parviennent de la police locale, plusieurs lycéennes enlevées auraient été « secourues ». Pour autant, aucune information ne circule sur le nombre de jeunes filles secourues.

Leurs familles restent inquiètent, elles fouillent les villages alentours avec frénésie pour retrouver les leurs. Inuwa Mohammed, dont la fille de 16 ans, Falmata, est également disparue déclare :

« Personne ne nous dit officiellement quoi que ce soit. Nous ne savons toujours pas combien de nos filles ont été récupérées et combien sont toujours portées disparues. Nous avons entendu beaucoup de chiffres, entre 67 et 94 »

Les témoignages recueillis parlent de groupe djihadiste, lourdement armés, tirant en l’air et faisant exploser les grenades sur son passage. Craignant que le scénario de 2014 se répète et connaissant la haine vouée par Boko Haram à l’enseignement, professeurs et élèves ont rapidement fuit.

Première puissance économie d’Afrique, le Nigéria reste pourtant un pays profondément miné par la corruption et la violence, brutale ses forces de l’ordre s’érigent un droit à l’abus des plus décomplexés. Les inégalités entre le nord (majoritairement musulman) et le sud (majoritairement chrétien) continuent à se creuser. Au nord, on retrouve les Etats les moins développés du pays : analphabétisme, inflation, pas de vaccination… Les inégalités sociales, la violence et la corruption sont un frein à une lutte efficace contre le groupe armée Boko Haram.

Pour aller plus loin : Agence Française de Presse

Par La rédaction

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