Au Soudan, Noura a été condamnée à mort pour avoir tué l’homme qui l’avait violé à plusieurs reprises. Mariée de force à 16 ans, elle avait fui chez sa tante pour terminer ses études secondaires. Le 3 mai 2017 elle poignarde son agresseur et prend la fuite, c’est son père qui la remettra à la police locale.
À 19 ans , Nora Hussein est condamnée à mort par pendaison pour le meurtre de celui qu’on lui a imposé comme mari. Le 2 mai 2017, on l’oblige à aller vivre chez celui qu’elle refuse de considérer comme mari. Le jour même il la viole en la présence de ses deux frères et un cousin car elle refusait de consentir à la consommation du mariage. Le lendemain il tente, à nouveau, d’avoir un rapport sexuel non consenti avec Noura. Elle réussit à fuir et se réfugie dans la cuisine. Lorsqu’il l’approche, elle se saisit d’un couteau et l’utilise en tant qu’arme pour se défendre.
Elle prend, ensuite, la fuite et retourne chez son père qui la remet très rapidement à la police. La jeune femme est déclarée coupable « d’homicide volontaire » et condamnée à la peine capitale. Son avocat compte faire appel car la légitime défense en cas de « danger de viol » n’a pas été retenu. De son côté la famille de l’agresseur décédé refuse la compensation financière proposée par la famille Hussein.
Classé 165e sur 188 sur l’échelle de l’égalité de genre dans le monde, le Soudan n’est pas vraiment un Paradis pour les femmes. La militante pour le respect des droits des femmes, Wini Omer rappelle que « Les femmes au Soudan sont systématiquement opprimées depuis 1989 ». Elle a été elle-même condamné à 5 jours de prison pour prostitution alors qu’elle avait seulement invité quelques amis chez elle. Pour elle « c’est l’idéologie du régime qui fait de la discrimination entre hommes et femmes »
Un rapport publié par Amnesty International en 2017 décrit la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les soudanaises depuis que leur pays s’est enfoncé dans la violence. Instruments aux mains des hommes, femmes et filles sont enlevées séquestrées et violées collectivement parfois pendant des semaines. Mary, agée de 23 ans et maman de 5 enfants laisse échapper «Le seul moyen pour les femmes et les filles d’être en sécurité, c’est d’être mortes. Tant que nous sommes en vie, pas moyens d’être à l’abri. C’est la terrible situation que nous vivons»
Pour signer la pétition qui demande l’annulation de la peine de Noura c’est ici