Le 7 mars 2018, le président de la République a confié à Laetitia Avia, Karim Amellal et Gil Taïeb une mission contre le racisme et l’antisémitisme sur internet qui doit proposer des solutions pour lutter contre ce fléau le 27 juillet prochain. Soucieuse de s’ouvrir au plus grand nombre, la mission lance une consultation publique pour recueillir des témoignages, des idées et des propositions.
Dans une actualité toujours plus propices à la propagation des fake news, aux rumeurs, à la haine en ligne cette mission se donne pour objectif le combat contre le racisme et l’antisémitisme au sein de cet espace dématérialisé. Conscient de l’importance que le numérique occupe de notre société et notamment de sa transformation en un canal privilégié de diffusion de propos haineux, le gouvernement fait de cette mission une priorité.
Lutter plus efficacement contre la haine sur internet
Très rapidement la mission s’est mise au travail en entamant un cycle d’audition très large avec des experts, des praticiens et de nombreuses associations. Jouant sur deux axes, politique et technique, la mission prévoit de renforcer l’arsenal juridique déjà existant contre les discours haineux afin de le rendre plus efficace. La liberté d’expression en France est non-négociable mais elle est encadrée : on ne peut pas ainsi tenir dans l’espace public des propos discriminatoires ou des injures à caractère raciste. Or internet est un espace public, et ce qui est intolérable dans la rue l’est également dans l’univers numérique.
La mission réfléchit à une évolution du cadre juridique national, mais aussi d’un prolongement à l’échelon européen. À cet égard, le président de la République a déclaré « nous souhaitons cette année pouvoir mener au niveau européen un combat permettant de légiférer pour contraindre les opérateurs à retirer dans les meilleurs délais l’ensemble de ces contenus et construire le cadre juridique d’une responsabilité de ces plateformes et l’ensemble de ces diffuseurs de messages ».
Un clip de campagne pour sensibiliser le public
Les citoyens sont invités à participer sur www.stoplahainesurinternet.fr
Pour élaborer des propositions efficaces et consensuelles, la mission a souhaité très tôt s’ouvrir largement à la société civile en rencontrant de nombreux acteurs associatifs, mais aussi faire participer le grand public à ses travaux et ses réflexions. C’est le sens de la consultation lancée via le site internet de la mission.
Dans cette perspective, la mission lance une consultation citoyenne et publique. La société civile est invitée à faire entendre sa voix et pour cela une plateforme de participation a été spécialement créée. La plateforme se veut un espace ou chaque personne peut exprimer son avis, ses idées mais aussi partager son expérience de victime ou témoin d’insultes à caractère raciste ou antisémite sur le net. Cette consultation a aussi pour objectif de recueillir les propositions de la société civile pour un renouvellement du cadre juridique actuel concernant la responsabilité des plateformes dans la prolifération des contenus incitant à la haine en ligne.