Inde : une fake news peut tuer

En Inde , la propagation d’une fake news sur What’s app peut mener à la mort d’innocents comme ce fut le cas ces derniers jours ou trois personnes ont été lynchés après une fausse alerte à Bombay.

Un message massivement partagé sur Whatsapp alertait sur la prétendue présence de plusieurs trafiquants d’enfants à Bombay. Très vite la foule se déchaine dans un petit village du district et huit étrangers vont être pris pour cible. Trois d’entre eux ne pourront pas s’enfuir et seront lynchés sur place publique à coups de bâtons et de briques.

Ces déchainements de violence sont principalement la cause d’une insécurité ambiante et de la peur de l’étranger. En Inde, l’enlèvement d’enfants est un fléau, selon les statistiques officielles plus de 50 000 mineurs disparaissent chaque années. Dans ce climat inquiétant, les étrangers sont alors pris pour cibles et deviennent les victimes d’un besoin de justice et de sécurité. Dans ce pays ou l’immigration interne est très forte, les agressions envers les travailleurs les plus pauvres, ceux qui migrent le plus souvent pour survire, risquent alors d’aller croissants.

Aidés par la technologie les fake news se propagent plus vite que jamais. Whatsapp et ses 200 millions d’utilisateurs en Inde sont au coeur de la propagation massive de ces fake news qui atteignent jusqu’au plus petit village. Lorsque les rumeurs circulent en cascade d’un smartphone à un autre il devient impossible d’enrayer le phénomène.

Pourtant les autorités indiennes et What’s app veulent réagir. Les premiers vont se lancer dans la chasse aux fausses informations mais vont encore plus loin en coupant internet. Smriti Ranjan das, porte parole de la police de l’Etat de Tripura déclare

«L’administration a décidé de couper internet et les services de messagerie mobiles pour les 48 prochaines heures (…) pour arrêter la propagation de rumeurs»

Quant à Whatsapp, elle a acheté des page de publicité en Inde pour faire de la prévention, on peut trouver plusieurs exemples de publicité notamment celui-ci :

« Ne prêtez pas attention au nombre de fois où vous recevez un message. Le fait qu’un message soit partagé de nombreuses fois ne le rend pas véridique »

L’application décide aussi de tester un nouveau dispositif de signalement. Un symbole va être indiqué en tête de message pour indiquer s’il s’agit d’une message écrit par l’émetteur ou s’il a été transféré, manière la plus efficace pour la propagation des rumeurs.

 

Par La rédaction

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